Jonah Peretti, fondateur de BuzzFeed*, l’affirme :
” Sur le web social, le quotient émotionnel compte plus que le quotient intellectuel. ”
Pour lui l’empathie est la clé de voûte du web social : “une qualité nécessaire à la compréhension du fonctionnement des audiences à l’ère du partage généralisé; mais aussi l’aspect du comportement humain sur lequel toute stratégie sur le web social doit capitaliser”.
Evidemment on peut considérer, à juste titre, que Buzzfeed est une “niche” puisque fondé sur une logique de buzz et de partage dont l’émotion est le moteur et que la plupart des médias en ligne sont au contraire basés sur la réflexion et non l’émotion.
Toutefois, pour qui fréquente un peu les réseaux sociaux et espère y animer une communauté active (qui réagit et partage l’info fournie) on se rend compte rapidement que les informations fournies doivent être simples, en lien si possible avec l’actualité et illustrée (photos et dans une moindre mesure videos).
Les réactions que l’on espère tous sur nos réseaux restent assez basiques si elles ne se résument pas tout simplement à des web-onomatopées (“mdr”, “lol” ou autres “WTF”…). Le format web, dominé par l’urgence et le zapping, ne permet pas non plus il faut l’admettre de véritables échanges de fond.
Repenser le modèle de l’information en ligne.
Le web 2.0 entraine une véritable mutation cognitive qui nous oblige à repenser le modèle de l’information en ligne, en prenant en compte ce nouvel enjeu qu’est le partage. Pour exister il ne faut pas seulement fournir l’info la plus pertinente mais encourager les internautes à la partager.
Alors, tout est perdu, l’humanité va forcément s’enfoncer dans la médiocrité ?
Non, le web 2.0 va au contraire nous obliger à ramasser l’info, à aller à l’essentiel, à la travailler pour la rendre viro-compatible (donner envie de partager).
Les “communicants” et web-marketers poussés par des clients soucieux de Retour sur Investissement l’ont intégré depuis longtemps. Les journaux en ligne issus de la presse papier traditionnelle doivent donc rapidement prendre en compte cet aspect face à des média online “natifs” du web 2.0 qui sont nés avec cette problématique.
La manière de communiquer sur le web s’invente et s’affine tous les jours par nos expériences concrètes.