Depuis plusieurs années, des journalistes d’un nouveau genre réalisent l’intégralité de leurs reportages photos à partir de l’appareil photo de leur smartphone.
Nouveau modèle du photo-reporter, ils alimentent de manière quasi instantanée blogs et réseaux sociaux et répondent à la boulimie croissante d’images au détriment du commentaire réduit à une légende…
Il faut reconnaître qu’avec instagram et les smartphones de dernière génération il est difficile de louper ses photos… Filtres, corrections automatiques et assistants de prise de vue sont là pour nous faciliter l’image ! Le format de l’appareil aussi ! Petit il permet des prises de vues discrètes et parfois intimistes.
Toutefois, c’est toujours le journaliste qui en effleurant le bouton de prise de vue de son smartphone choisit le sujet de sa photo et son cadrage. Sans oublier qu’il est forcément sur les lieux de l’action et régulièrement le photo-journalisme paie un lourd tribut humain à l’information.
Notre rapport à l’image évolue, la demande du public aussi (et vice versa) :
L’immédiateté devient la norme mais la sincérité et l’objectivité du témoin restent des valeurs auxquelles tous restent attaché. Le côté “amateur” de certaines prises de vue peut même parfois rassurer quant aux intentions profondes de l’auteur.
Nous assistons donc à une démocratisation du droit à informer … mais sans formation… les risque de dérapages sont immenses.
Les images restent déterminantes dans la communication. Comprendre leur utilisation, déceler leur éventuelle manipulation, analyser l’évolution des techniques permettra aux communicants mais aussi aux citoyens d’imposer une réelle éthique.
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instagram, tous photo-reporters ?
